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TAIJI QUAN

  • zen-vingtsun
  • 2 oct.
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 3 oct.

Inscrit en 2020 sur la Liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité 


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Le Style Chen (chinois simplifié : 陈氏, Chinois Traditionnel : 陳氏) est le plus ancien et le parent des cinq styles traditionnels de Tai Chi Chuan. Il est le troisième style en termes de popularité mondiale. Le style de la famille Chen se caractérise par son alternance de mouvements lents et rapides, ses postures basses, ses enroulements de soie (chan si jin) et ses éclats explosifs (fajing).

Origines

Les réponses apportées à la question des origines du Taiji Quan varient selon les experts et donnent lieu à des batailles d'écoles et de styles.

Toutefois, l'historiographie officielle attribue sa fondation à Chen Wangting (1600 - 1680), appartenant à la neuvième génération de la famille issue de Chen Bu[1],[2]. Cette thèse fut notamment défendue par l'historien Tang Hao (1897 - 1959) sur la base de manuels de boxe trouvés dans le village de Chenjiagou et d'annales du district de Wenxian (province du Henan en Chine). L'existence de sources historiques mit à mal l'origine mythique attribuant la fondation de cette boxe à un ermite taoïste du nom de Zhang Sanfeng.

Statue de Zhang Sanfeng
Statue de Zhang Sanfeng

La tradition martiale du village des Chen fut par la suite attestée par plusieurs évènements consignés dans des documents officiels. Ainsi, lors de la Révolte des Taiping en 1853, le seul village du district à résister aux envahisseurs fut Chenjiagou. Deux frères du village désarçonnèrent le chef des rebelles à l'aide de leurs perches puis le décapitèrent. Les maîtres de cette époque étaient par ailleurs des escorteurs et convoyeurs aguerris.

Cette méthode de combat fut longtemps transmise exclusivement au sein du clan Chen. Ce n'est qu'au XIXe siècle que Chen Changxing (1771 - 1853) enseigna son art à Yang Luchan (1799 - 1872). Bénéficiant de l'appui de la riche famille des Wu, ce dernier diffusa ensuite cette méthode à Pékin. C'est vraisemblablement après sa mort que le terme de taiji quan fut adopté par ses élèves. D'autres mutations se produisirent pendant la période républicaine, conduisant notamment au Tai Chi Style Yang fondé par son

petit-fils, Yang Chengfu.

Selon les historiens chinois, à la fois des techniques de kungfu de plusieurs écoles de l'époque (le monastère Shaolin se trouve à moins de 80 km de Chenjiagou) et des techniques de santé (tuna, travail respiratoire, et Daoyin, art de longue vie, dont les origines historiques sont quant à elles attestées dès le Ve siècle av. J.-C.), auraient été réunies lors de la création du taiji quan.

Les fondements théoriques du style Chen résultent des recherches de Chen Xin, auteur du célèbre Livre Illustré du Taijiquan Style Chen. C'est probablement le premier ouvrage à reprendre le terme de taijiquan, popularisé par les styles Yang et Wu.

Pratique

La pratique du Style Chen est basée principalement sur le travail de deux enchaînements, Taolu, à mains nues :

  • Di Yi Lu ou 1er enchaînement (en 74 mouvements) ;

  • Er Lu ou 2e enchaînement (ou Pao Chui, c'est-à-dire poings canons).

Au sein de la grande forme (Dajia), on distingue deux versions de chaque enchaînement :

  • Lao jia (ancienne forme), transmise au sein du village des Chen, notamment par Chen Zhaopi ;

  • Xin jia (nouvelle forme), diffusée par Chen Fake et son fils Chen Zhaokui.

Les deux versions se composent quasiment des mêmes mouvements, et la gestuelle est voisine bien que plus spiralée et plus explosive dans sa version xin jia, mais l'utilisation (c-à-d les applications martiales) des mouvements est souvent très différente.


Il existe également de nombreuses ' formes synthétiques ' généralement conçues pour la compétition ou comme élément pédagogique, créés par certains maîtres contemporains comme Wang Xi'an, Chen Zheng Lei ou Chen Xiao Wang. Néanmoins, l'étude des quinze premiers mouvements du Di Yi Lu constitue la base du travail.

On retrouve dans ces seuls quinze premiers mouvements tous les principes et changements (directions) qui se déclinent dans la suite de la forme. On dit aussi que

le premier mouvement ' le gardien céleste pile le mortier ' constitue la base de la base, et qu'il est impératif pour une bonne progression de l'exécuter correctement avant de poursuivre.


Traditionnellement, ce n'est qu'après avoir bien maîtrisé di yi lu que l'on peut commencer l'apprentissage du tuishou, des armes (épée, sabre, grande lance, bâton, hallebarde, …), et du er lu pao chui. Ce deuxième enchaînement est caractéristique du style Chen ; il n'a pas d'équivalent dans les autres styles. Il s'agit d'un travail explosif qui manifeste clairement l'origine et le travail martial.

La différence entre les deux enchaînements à mains nues peut se résumer ainsi :

  • Dans le Di Yi Lu, ' le corps emmène la main ' ;

  • Dans le Er Lu, ' la main emmène le corps '.

Cela signifie que l'étude du premier enchaînement est une écoute (attention) portée vers l'intérieur (travail proprioceptif), tandis que le deuxième enchaînement est fait pour porter l'attention vers l'extérieur (l'application martiale).

On peut aussi qualifier de ' troisième Tolu ' le Tuishou, car il peut se pratiquer sous forme d'enchaînements codifiés et peut aussi se travailler seul. Le tuishou est une étape du travail martial qui doit amener à la pratique du sanshou, combat libre.



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Les formes 8 et 24 ont été conçues à la fin des années 1990 par le maître Wang Xian dans le but de diffuser sa méthode d’entretien de la santé.

Forme 8 mouvements Yang sheng ba shi

" Initialement créée avec beaucoup de soin par le grand maître Wang Xian lui-même à l’intention des employés de Ali Baba,

la forme de Taji quan de huit mouvements pour préserver la santé est devenue aujourd’hui le premier niveau d’enseignement de la méthode de boxe du maître."

Forme 24 mouvements Taiji quan er shi si shi

" L’enchaînement de 24 mouvements de maître Wang Xian a été conçu à la fin des années 1990 par le maître lui-même dans le but de diffuser sa méthode d’entretien de la santé. Cet enchaînement de nouvelle génération a été composé avec le plus grand soin par le maître à partir de la forme ancienne du Taiji quan de style Chen, dont il a ôté les répétitions pour ne garder que les mouvements essentiels. Conçue dans l’esprit de la boxe du maître, la forme de 24 mouvements reste fidèle à la forme ancienne du style Chen par son intention, son style et ses caractéristiques essentielles. Le remaniement de la forme ancienne en une forme de 24 mouvements constitue une manière de chef d’œuvre dans l’art de la boxe de maître Wang Xian. Bref mais soigné, facile à mémoriser et bénéfique pour la santé, cet enchaînement répond tout à la fois aux besoins d’un large public et aux exigences actuelles des compétitions nationales et internationales de Taiji quan."

Source IRAP...




 
 
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